Ceci est mon blog d'origine, à consulter avec ses pendants : "Mes amis papillons" et la "Gazette des arts"

samedi 24 décembre 2011

roses de Noël

L’Hellébore noir, Ellébore noir ou Rose de Noël (Helleborus niger) est une plante de la famille des Ranunculaceae. C’est aussi l’herbe aux fous, pied de griffon, pied de lion, patte d’ours, rose de serpent ou pain de couleuvre. On verra plus bas pourquoi. C'est la seule espèce de la section Helleborus. Quand nous sommes arrivés en mars, nous avons de suite repéré les feuilles à l’Est, et découvert la floraison à Noël 2007. Apparemment nous avons le sol lourd qu’il faut, ainsi que l’ombre. Il faut soigneusement couper les feuilles flétries après la floraison, de manière à avoir de nouveau des fleurs l’année suivante….voilà le résultat.

Peut-être me « trompè-je » ? En regardant attentivement Wikipedia, il paraît que la floraison serait bien plus tardive : janvier à avril. Seule Helleborus ‘Early Purple’, une sélection à floraison précoce de Helleborus orientalis subsp. abchasicus, fleurit dès la mi-décembre – donc à Noël.

La rose de Noël, Helleborus niger, ne fleurit à cette période qu’à l’intérieur, en pots maintenus à température ambiante ! Nous aurions donc naturalisé :  Early Purple !


Depuis le Moyen Âge, la fleur est placée dans la  crèche. Elle symbolise la pureté et rappelle la légende à l'origine du nom de rose de Noël : la nuit de la naissance de Jésus-Christ, Madelon, une bergère gardant ses moutons, voit une caravane de bergers et Rois Mages traverser son champ (enneigé) pour aller offrir leurs cadeaux au nouveau-né. N'ayant rien à offrir, elle se met à pleurer. Un ange voit ses larmes (sur la neige), les effleure et fait éclore son cadeau, une fleur blanche ombrée de rose : la rose de Noël.


Au Moyen Âge, la plante s'appelait aussi aliboron, terme de l'ancien français issu lui-même du grec elleboros, folie. Considérée comme un remède universel contre la folie dès l'Antiquité, aliboron a pu être associé au nom de maistre pour désigner le médecin, puis le savant et enfin l'âne ou le « maître Aliboron », personnage ridicule car se mêlant de tout. Dès l'Antiquité, elle est d’ailleurs utilisée contre la goutte, certaines paralysies ou la démence. Elle est très toxique par des glucosides comme l'helléborine et l'helléboréine.

On a donc pris des risques insensés

en en mettant au centre de la table !

jeudi 22 décembre 2011

mécaniciens d'art...(suite)

Noël 2011






Vous souvenez-vous de Rétromobile février 2009 ? Nous sommes chez Bonhams, qui vient de dénicher une Bugatti extraordinaire : une Atalante pur jus, conservée sur cales, cachée dans le garage de Harold Carr pendant 50 ans, et découverte par la famille après sa mort ! Et pas n’importe laquelle : la 57502 sur châssis 57 S, S comme surbaissé. La photographie se trouve dans tous les bons manuels : celle de Earl Howe le premier propriétaire, prenant un rafraichissement lors d’un rallye avant-guerre, la casquette sur le crâne : il a ouvert une valise (raffinée), et tient sa boite à sandwiches. C’est lui qui a rajouté les deux rétroviseurs et le pare-choc avant, ainsi que le porte-bagages arrière. Il est économe,  déjeune tout seul dans sa voiture, sans apparat,  un vrai passionné de rallyes.


Le châssis est une œuvre d’art : celui des 57 S 1936, troué à l’arrière pour laisser passer le pont. Robert Jarraud nous en laisse un croquis superbe daté du 3 juin 1969 dans son livre « Double arbres » . Si vous lisez bien la dédicace à votre serviteur, il est aussi question de truffes du Lot, indispensables à l’artiste pour se mettre en forme, mais ceci est une autre histoire…Je vous montre aussi l’aquarelle de J Reus parue dans l’Automobiliste n°22 de janvier-février 1971 représentant un coupé Atalante sur châssis 57SC.


Voilà pour le modèle. Vous pensez bien que nos mécaniciens d’art allaient en faire la maquette au 1:8°, Rétromobile 2012 étant le prétexte pour une sortie en fanfare. C’est comme une véritable voiture : il faut dessiner chaque pièce, moteur inclus. Percer, visser, faire des moules du moteur, j’en passe et des meilleures, comme la fabrication ...à la main... des plus petites vis à ailettes ! Cela fait plusieurs mois que cela dure. Quant à la carrosserie, l’idéal est de construire la forme en bois comme les vraies, avant de plaquer dessus la tôle définitive. Il ne reste plus justement que la fameuse tôle ! C’est prévu... Il suffit d'encore un peu de temps.


Voici quelques vues en avant-première. Régalez vous : il existe encore des maquettistes d’art en France, et ils ont un talent fou !  Je leur tire mon chapeau, et tente comme je le puis de les imiter....de loin !
 


















Le voyage à Rétromobile 2012 va valoir la peine :

vous pourrez y admirer ce chef d’œuvre.

Il n’est même pas interdit de l’acheter ?

Le site de Laurent est à l’adresse :


ce message fait suite au précédent en février : http://babone5go.blogspot.com/2011/02/mecaniciens-dart.html

et pour voir la voiture dans son garage : http://www.youtube.com/watch?v=KD6AHRF0t-o&feature=related

lundi 19 décembre 2011

the last torpedo ?

Six years later : the last torpédo ?

L’année 2011 aura été prolifique puisque je compte sept projets réalisés. Impossible de tout garder ! Il faut vendre ! Je me suis activé, et du coup, quelques modèles annoncés dans cette rubrique « for sale » constituent depuis quelques jours le Noël d’autres amateurs passionnés. Les vrais collectionneurs savent que Noël doit se préparer très à l’avance si l’on veut trouver dans ses bottes les objets convoités ! Et moi alors ? Eh bien, j’ai trouvé mon cadeau de Noël, le huitième projet 2011, le dernier torpédo. The last but not the least ?

Il sera en réalité fignolé au premier trimestre (ou semestre ?) 2012, et constituera peut-être le seul de cette nouvelle année, tant j’ai du mal à dénicher ce genre de jouets ! J’ai retrouvé mystérieusement ce kit, ébauché il y a six ans, date de construction de mon premier Torpédo : quand on crée un prototype, il faut découper les gabarits. Mettre au point les assemblages. Beaucoup de pièces sont nouvelles, le pare-brise notamment, le mécanisme de la capote ; les sièges eux aussi ajustés sur mesure. Et pour finir la peinture. Gouverner, c’est prévoir, et quand on en fait un, qu’on n’a pas eu le temps (et surtout le courage) de faire des plans et qu’on aura peut-être perdu plus tard gabarits et tours de main, il peut être rentable d’anticiper les futurs modèles, même s’ils restent sommaires. Au moins les morceaux découpés sont-ils en place et ne peuvent plus se perdre. En pratique, il fut décidé d’en préparer quatre. Le n° 1/4 était livré en juillet 2005. C’était une référence puisque le second jamais réalisé après le prototype des Usines Citroën annoncé par lettre du 25 février 1927.

le prototype, dans le livre de Patrick Pierron

Le n°2/4, a été construit dans la foulée pour un amateur, mais simplifié, comme le Jouet Citroën, sans garnitures intérieures.



Vous avez vu cet été côte à côte les n°1/4 et 3/4

Restait donc le n°4/4, qui sera à jamais le dernier, (sauf si un investisseur richissime décidait de relancer une fabrication mais comme il partirait de zéro, il devrait investir le prix d’une vraie voiture). Il reprend le châssis Brepsomn des limousines, le train avant ; l’essieu arrière, le moteur, tout dessous est identique. Dessus : même radiateur et capot moteur. Là où cela change, c’est la tôle de laiton qui entoure la voiture. Elle est soudée à l’avant sur le U entre le tableau de bord et la jonction du capot moteur. Cette soudure doit être rendue invisible, et on devine le travail de rebouchage au mastic, et de ponçage, indispensables pour avoir un reflet parfait après peinture. J’ai déjà donné ! Je sais donc faire. Après, l’astuce consiste à souder en haut de paroi un tube de laiton préalablement fendu à la fraise, pour constituer une « lisse » dont le toucher est doux au doigt. Elle fait le tour, en rehaussant le haut de la cloison supportant le siège avant. Par contre, trop difficile de faire les portes : leur fermeture étant invisible, autant ne pas les découper.

A l’intérieur, le tableau de bord est soudé, pour emprisonner le tube de direction, puis supporter voyants et cadrans. C’est tout pour le travail de base et l’infrastructure constituée de tôle emboutie et de laiton plié. Comme d’habitude, un gros travail (celui de l’apprenti, mais il n’y a pas de sot métier) consiste à nettoyer les soudures, et à rendre impeccables tous les assemblages, avant l’apprêt final qui marque la fin des attaques de rouille sur la tôle, très sensible à l’humidité. Quand on a apprêté, on peut souffler un peu et préparer sièges et déco finale. Enfin il faut peindre, tâche toujours délicate. Mon garage Citroën m’a promis de me dépanner pour faire un travail professionnel : je viens de leur acheter ma nouvelle (vraie) voiture, ils ne pouvaient faire moins !


Une étape décisive consiste à nickeler quelques pièces stratégiques : le radiateur embouti dans une feuille de laiton. Le moyeu du volant ; et une partie de l’entourage du pare-brise. Je viens de trouver un artisan à Lourdes spécialisé dans le chromage, qui m’a donné son accord pour s’occuper de moi : ouf ! la Vierge m’assiste dans mon aventure : j’ai deux artisans en appui !

                                             Ceci étant, quel modèle reproduire ?

En 1928, il a existé en Angleterre des Tonneau Cover Roadster. Le roadster est un véhicule à deux places, sans protection particulière contre la pluie : on conduit « décapoté », pour sentir le vent dans les cheveux. On peut même abaisser le pare-brise et porter des lunettes comme les conducteurs de locomotives à vapeur ! On parle aussi de Tourer, mot dont l’origine est « Gran Tourismo » italien : des voitures faites pour de longues distances à grande vitesse. Un bon exemple :  les Bentley, vert anglais of course, sièges Chesterfield en cuir noir,  deux places molletonnées à l’avant. Ce sont des roadster. L’arrière recouvert d’un « tendelet de tonneau », (c’est le terme français officiel) prolonge la ligne. Et permet de supprimer le siège (invisible) puisque protégé des intempéries. Un siège de moins à faire ! Encore à l’arrière, la capote est repliée et protégée par sa housse, pile dans le prolongement du tendelet.


L’avantage est de disposer ainsi d’un vaste volume, parfait pour loger deux accus de 12v qui donneront à la maquette une autonomie double des réalisations précédentes. Car bien évidemment, ce sera la 3è réalisation radiocommandée, et le dessous du châssis ainsi que le capot moteur resteront ainsi libres, à l’exception toutefois du servo de direction mais il ne se voit pratiquement pas.

T.4/4 sera donc un roadster Citroën B14 conduite à droite, reconditionné for a english gentleman farmer Je restitue l’entente cordiale, mise à mal par Nicolas Sarkozy et David Cameron. J’en suis bien heureux car nos amis d’outre Manche restent des amateurs de voitures incontournables. On ne peut se fâcher totalement avec eux. Moi, je les aime bien !

For all my model car friends,

That are interested in  new productions of 1:7° large  scale Citroën B14 Toys



I wish You a merry Christmas,

and a happy new year 2012


mardi 13 décembre 2011

Chatillon sur Loire

« Un vignoble du Giennois », par l’abbé Bernard Gitton. Publié en 1943 par la société historique et archéologique du Giennois. Je suis aux toilettes, chez nos amis de la Loire. Leurs toilettes témoignent (comme à la maison) de l’activité intellectuelle intense des dits amis, puisqu’ils ont décidé d’anticiper leur immobilisation en cas de crue, en stockant dans les toilettes des quantités de (vieilles) revues, pour pouvoir occuper le temps en lisant…au cas où  ? (la Loire inonderait la maison et donc les WC..).


Une maxime est répétée cent fois dans l’opuscule : « Vinearum affluentia uberrime redundat », de l’Abbé Fleury au XIè siècle. Il n’y a que des abbés pour vanter les vertus du vin vous observerez ! Comme l’a bien dit J. de Pesquidoux, dans les pages qui suivent, il s’agit là « d’aliment pour le corps et pour l’âme. L’homme a demandé au cep, dans son vin, le réconfort et le rafraichissement sous l’asstre à pic, (c’est écrit comme ça)  les libres propos de la table amie, l’expansion et la joie du cœur à son foyer. Il lui a demandé parfois l’oubli, non point la déraison et la stupeur de l’ivresse… mais une griserie légère et sa fumée seulement. Il lui a demandé la gaillardise à toutes les luttes ; il a voulu les ouvrir au choc des verres. Enfin il lui a donné la place d’honneur aux festins de famille, chaque fois qu’il s’est engagé dans des liens, en particulier dans ceux du mariage, où les époux boivent pour la première fois dans la même coupe…  Surtout, par le miracle eucharistique qui le transforme en sang du Christ, le vin est devenu, avec le pain, l’élément essentiel à l’acte religieux par excellence, et donc une chose sacrée ».


Je poursuis la lecture : « Aussi, quand après avoir promené avec complaisance son cours déjà fastueux entre les coteaux de Pouilly et les collines de Sancerre, le « fleuve de gloire » va faire son entrée dans le département du Loiret, ses rives quelque peu élevées se resserrent comme pour accueillir le souverain et solliciter ses munificences. A gauche comme à droite, à Beaulieu comme à Bonny et à Ousson, sur les pentes parfois abruptes, la vigne suspend ses somptueux festons : double guirlande qui escorte la Loire, en s’embellissant encore, à travers l’Orléanais proprement dit, la Touraine et l’Anjou ».


Non procul a fluvio Ligeri, Castellio castrum
Fertilibus florebat agris, cui flumen amoenum
Hinc latus exornat, reliquum vineta coronant

Guillaume le Breton
Non loin de la Loire, la cité du Chatillon
Etait toute florissante au milieu de sa fertile campagne
Tandis que d’un côté le fleuve lui apporte ses charmes
Partout ailleurs les vignes la couronnent

Ici, nous dégustons donc frais les petits vins bouquetés du Giennois. Ils ont le goût de pierre à fusil des cailloux des coteaux. Ils sont fruités, gais et généreux. Moins connus que les Sancerre, ils sont plus doux au portefeuille. On peut donc en boire avec prodigalité, même si les étiquettes nous avertissent comme d’habitude que la modération est conseillée par les règlements en vigueur, et qu’entre boire et conduire,

il faut boire, naturellement.

on conduira demain

lundi 12 décembre 2011

La Loire comme la mer

Nous sommes partis, remontée vers le Nord, direction la Loire, la Loire éternelle, le plus long fleuve français. Je connais une maison extraordinaire par sa position le long du chemin de halage, il y a internet ce qui est bien commode pour pouvoir se raccorder et publier des messages, et tout a été conçu dès l'origine pour contempler le fleuve : en bas on l'a devant le nez. Dans la chambre principale du haut, le spectacle est total, difficile de se mettre au lit tant le spectacle est changeant et grandiose. Derrière il y a un hangar à bateaux, ils sont soigneusement emmaillotés pour les balades de l'été prochain. Quoique... sait-on jamais ?


Derrière une apparente sérénité, la Loire cache ses débordements. S’il pleut, elle monte, la crue menace, et les riverains paient cher leur proximité. Quand on achète une maison (apparemment sèche), le vendeur ayant choisi un temps ensoleillé d’été pour vous faire visiter, il oublie de vous dire qu’on a, l’hiver venu,  les pieds mouillés dans l’entrée ! Il vaut mieux se renseigner, au cas où la maison devrait être entourée d’eau et jouer à l’Arche de Noé…. Il est donc conseillé de créer une estrade pour les appareils électroménagers…au cas-où ?













Principe de précaution ! Il faut concevoir l’électricité en remontant les prises d’habitude au bas des murs. Les tableaux électriques sont à un mètre du sol. Etanche, un hublot permet de suivre les éventuelles alarmes. Les bateaux de promenade sont démaillotés, et au pire, il faut s’attendre à passer trois jours ou plus (sans télé) dans la suite parentale située à l’étage. Heureusement, la rue adjacente remonte fortement, et la voiture est garée plus haut, à l’abri des plus hautes eaux, permettant de s’échapper vers les cimes…toujours…au cas où ?






























Même les hirondelles se méfient, et construisent leur nid à bonne hauteur.

C’est cela vivre dans le risque : la vie est plus dense, le danger peut toujours survenir, et si la maison est bien conçue, on peut même rêver de partir en bateau à la marée montante tout en restant chez soi.



L’hiver, les cygnes dans leur migration

font halte dans cette petite mer

Pour pêcher dans la  Loire glacée.


Merci à Dominique de m’avoir permis de publier ses plus jolies photos, quand la Loire fume, gèle, ou promène les randonneurs sur les mêmes barges qui transportaient les tonneaux de vin du Giennois depuis le port de St-Benoit-sur-Loire




mercredi 7 décembre 2011

Napoléon III à Vichy

Nous avons rejoint Vichy comme nous le faisons deux fois par an depuis six ans, et la saison pluvieuse nous incite à la rêverie et la lecture. L’histoire de Vichy est, comme celle d’autres villes thermales (dont Bagnères de Luchon qui ne compte que 4.200 habitants), marquée par les visites de Napoléon III (ou de l’Impératrice Eugénie), et ici on les compte car chaque fois, elles ont été le motif de l’édification des grands édifices. Chaque jour a de l’importance, et en voici le relevé précis, grâce au site : de http://.carteret.pagesperso-orange.fr/











Première cure : 4 au 31 juillet 1861.

L’Empereur, né le 20 avril 1808, est âgé de 53 ans. Il séjourne à la Villa Strauss louée au chef d’orchestre Isaac Strauss. (aucun rapport avec Johann et Richard, ce n’est si je puis dire, qu’un compositeur et chef d’orchestre français : 1806-1888) Son médecin personnel, le docteur Henri Conneau, (véridique, il l’a déjà fait évader du Fort de Ham en 1846 déguisé en maçon, mais ceci est une autre histoire), le suivra jusqu’à son décès en 1873. La population de Vichy est alors de 3.740 habitants.

Deuxième cure : 11 juillet au 9 août 1862.

Napoléon III revient d’un voyage à Clermont-Ferrand où il a visité Gergovie avec Eugénie.
Il arrive le vendredi 11 juillet, à 17 h 05, en gare de Vichy, construite à sa demande par l’architecte Denis Darcy. C’est une quasi inauguration, puisque la ligne a été ouverte le 8 mai, le 8 mai n’ayant pas encore la signification d’aujourd’hui ! Ce n’est pas encore la SNCF, mais le PLM : Paris Lyon Méditerranée.

Napoléon est accueilli par le maire Norbert Leroy et le chef de gare Charles-Alexandre Gravier du Monsseaux (famille illustre de Vichy propriétaire du Chastel Franc ex-mairie 1801-1822), lequel vivra presque 102 ans jusqu’au 29 novembre 1928.

Monsieur Louis-Charles si je puis lui donner du prénom  comme le ferait son majordome loue à nouveau  la Villa Strauss, mais pour la dernière fois.

La digue en pierre de 5 mètres de hauteur visant à protéger la ville des inondations de l’Allier et conçue par l’ingénieur Radoult de Lafosse est achevée. Elle aménage un parc de 13 hectares, appelé alors « Nouveau parc » (et aujourd’hui Parc Napoléon III).

La même année 1862, l’ancien enclos du couvent des Célestins est scindé en deux parcs séparés par une rue : le parc des Célestins et le parc Lardy.


Troisième cure : 7 juillet au 5 août 1863.

Le séjour a lieu cette fois-ci Villa Marie-Louise, premier chalet de l’Empereur sur les parcs. L’impératrice Eugénie arrive le 23 et repart quatre jours après, car elle tombe sur Marguerite Bellanger, la maîtresse de l’Empereur. Oui, il a une maîtresse (déjà !). Pour les intimes, c’est Margot la rigoleuse, de son vrai nom Julie Leboeuf. Elle possède un épagneul, et on ne voit qu’elle place de Rosalie promener le chien. Eugénie, qui est au demeurant une femme superbe, n’est pas Anne…S : elle refuse de tolérer la situation, et se casse. Elle ne reviendra jamais à Vichy, et préfère (nous aussi) aller séjourner à Biarritz. Précisément dans sa villa Eugénie, devenue Hôtel du Palais, plan en forme de E majuscule ; vue sur la mer. La classe !

les décors du Palace Aletti, Place Joseph Aletti
Il n’empêche que les cures (de l’Empereur) ont lieu maintenant une fois par an, et il faut préparer la saison 1864. Les « Maisons anglaises » de la rue Alquié sont bâties pour loger les officiers de la garde. Il manque un casino : Charles Badger en lance la construction.  Il est inauguré le 2 juillet 1865, le même jour que l'église Saint-Louis, en l'absence de l'Empereur. La façade nord, côté parc avec terrasse et véranda, présente les cariatides des « quatre saisons» sculptées par Carrier-Belleuse et des volutes recevant horloge et baromètre, portés par des petits amours. Les jeux quitteront le Casino à la fin des années 1980 pour s'installer, en face, au Grand café qui remplace La Restauration construite en 1870. Mais il reprendra une physionomie de théâtre en 1995, pour servir de lieu de conférences et de réunions sous le nom d'Auditorium Eugénie (496 places). A l'emplacement de la salle actuelle de théâtre-Opéra (construite seulement en 1901), avait été édifié en 1866 un charmant kiosque à musique. L'ensemble du Grand Casino a été rénové en 1995 pour servir de « Palais des Congrès », le seul de France établi dans un site classé Monument historique. Il est dominé par une coupole en vitrail, le vélum, théâtral et magnifique.


Quatrième cure : 7 juillet au 7 août 1864.

Il séjourne, pour la première fois, au « Chalet de l’Empereur » dont le balcon, tourné vers le parc d’Allier (façade inversée par rapport à la villa Marie-Louise de 1863), lui donne une meilleure intimité. Un souterrain relie le chalet à la villa Marie-Louise. Napoléon III y écrit une Histoire de César et de sa conquête de la Gaule avec Alfred Maury.

En 1865, l’Empereur ne vient pas à Vichy, sous prétexte des élections municipales. Le casino est donc inauguré sans lui.


Cinquième et derniere cure :  28 juillet au 7 août 1866.

Napoléon III séjourne au Chalet de l’Empereur, pour la 2° et dernière fois. Le Prince impérial le rejoint le 4 août et repart avec lui à Saint-Cloud le matin du 7 août. Son départ est précipité par son état de santé et Sadowa, date funeste de l’Empire. Le 27 septembre, la crue du siècle détruit, à 2 h du matin, l’ancien pont suspendu de Bellerive. Un pont provisoire est installé en face de la Source des Célestins : il sera supprimé en 1871, après reconstruction d’un pont en fonte par Radoult de Lafosse.

En 1867, la Manufacture des Grivats, créée en 1822 à la sortie de Cusset et appartenant au comte Charles de Bourbon-Busset, est détruite par un terrible incendie. Elle employait 300 personnes et ne sera pourtant pas reconstruite, alors qu’elle est à l’origine de la fameuse « toile de Vichy ».


En 1869,  Vichy compte 6.000 habitants (1.600 en 1851) et 23.000 curistes. Aujourd’hui l’agloo compte 80.000 habitants. Les curistes ont été plus de cent mille à la grande époque en 1930 !

1870 nous rappelle la guerre naturellement. Napoléon III avait prévu de revenir à Vichy en été. Il en est empêché par la crise diplomatique avec la Prusse qui s’achèvera par la guerre et la capitulation de Sedan le 30 juin face à l’armée de Bismarck, (on voit quand même difficilement la comparaison avec Angela Merkel aujourd’hui) ! Napoléon III capitule le vendredi 2 septembre, se constituant prisonnier avec ses cent mille soldats. Il est conduit en captivité en Allemagne, au château de Wilhelmshöhe. L’impératrice Eugénie fuit en Angleterre où le Prince impérial la rejoint. Eugénie a toujours du protéger ses arrières.

La République est proclamée le dimanche 4 septembre après une émeute à Paris, où le Palais Bourbon est envahi. Ce jour célèbre est celui de la chute officielle du Second Empire.

Napoléon III rejoindra Eugénie à Chislehurst où il meurt le 9 janvier 1873 à 64 ans. Le Prince impérial est tué le 1er juin 1879 par les Zoulous d’Afrique du Sud. Il n’a que 23 ans. Napoléon III et le Prince impérial sont transférés à Farnborough le 9 janvier 1988. L’impératrice Eugénie décède au Palais Liria à Madrid le 11 juillet 1920. Elle a 93 ans. N’oublions pas qu’elle est née María Eugenia Palafox de Guzmán-Portocarrero y Kirkpatrick de Closbourn, marquise d'Ardales, marquise de Moya, comtesse de Teba, comtesse de Montijo, dite Eugénie de Montijo, née à Grenade en 1826. Elle a choisi de mourir en Espagnole. Respect.

Tous les trois reposent aujourd’hui dans l’abbaye St-Michael de Farnborough en Angleterre.

3 photos : site internet : ville-vichy.fr
La question du « retour des cendres » en France paraît de moins en moins d’actualité : Napoléon III, qui a construit la France moderne, est le seul souverain de France (avec Charles X) à ne pas reposer dans son pays ! La difficulté vient de ce qu’il faudrait l’accord simultané des parlements et chefs d’État anglais et français, ainsi que de la famille impériale sur un lieu de sépulture ! Les vichyssois prêchent pour leur paroisse, et proposent l’église Saint-Louis de Vichy, que Napoléon III a fait bâtir à ses frais, en plein cœur de la France !

Et quand on pense que tout le monde croit que nous sommes ici…

… pour prendre lézo (en langage SMS)… 

…on se nourrit l’esprit !


lundi 5 décembre 2011

intouchable ?

Maserati quattroporte : intouchable ?

Comme les 12 millions de français qui nous ont précédés, nous avons profité du dimanche 4 décembre pour aller voir le film « Intouchables ». Nous avons fondu comme tout le monde devant les personnages, le riche tétraplégique auquel on ne saurait en vouloir puisqu’il est tétraplégique, sympa, ex-sportif en parapente, pas snob ni bégueule, intello, artiste, amoureux…et si séduisant. Omar que l’on regarde sur Canal+ est parfait, une boule d’énergie et de pragmatisme (c’est lui qui le dit), aucun tabou, tolérance totale, humanisme brut de décoffrage, et un potentiel maxi qui donne confiance dans les mecs des banlieues.

Ca c’est ce que tout le monde vous a déjà dit.

Le troisième personnage est une voiture. Peut-on appeler cela une voiture ?


C’est un mythe : une Masérati. La Masérati quattroporte, qui autorise la présence à l’arrière de deux passagers disposant d’un confort impérial, car italien, d’un raffinement exquis. On peut comble du luxe ne rouler qu’à deux, dans un ronronnement de moteur fabuleux, digne d’un avion à moteur radial turbo, ça ronfle et ça se glisse dans la circulation avec une dextérité merveilleuse : Omar qui n’a pas le permis et donc pas les complexes qu’on vous instille dans les écoles de conduite, ballade son patron (qu’il a assis à la place du mort) avec une grande aisance, propre à re-donner à Philippe (François Cluzet) les sensations que son entourage lui refusait puisqu’il est handicapé, donc condamné au fauteuil roulant.


Je réalise aujourd’hui que même une Audi ; que même une Porche, ne peuvent rivaliser avec une Masérati. Les Italiens ont une façon de concevoir l’automobile avec fougue et faste, et j’ai bien peur qu’ils soient inimitables dans ce registre.


En cherchant, j’ai trouvé quelques Masérati Quattroporte d’occasion. Pas si chères que cela, Masérati vous consent un crédit garanti par la BCE, oui la Banque Centrale Européenne elle-même. Je vous l’ai déjà dit : on peut être en crise et rouler en Masérati. On peut l’acheter à crédit et même la louer. C’est très très tentant si l’on peut en plus la conduire soi-même.


La difficulté, c’est de rouler sur les berges de la Seine à 180Km à l’heure.

En dessous de cette vitesse, il est vrai que l’on s’ennuie un peu à bord !

regardez cet extrait :

http://www.youtube.com/watch?v=q0_7T8CY0ko

dimanche 4 décembre 2011

Thanks for visit

Merci aux visiteurs !

Vincent m'a posé un compteur. C'était il y a onze mois.


Quand on publie un message, il faut coller le texte. Puis rentrer une à une les photos, pas facile de les positionner où l'on veut : côte à côte suppose par exemple que l'une est à gauche. L'autre à droite. Mais si la place n'est pas suffisante, celle de droite se met dessous. Alors il faut la réduire. Et déplacer la précédente. Tout un bazar.

Le texte ne se met pas tout seul à gauche ; au centre ou aligné. Les commandes ne réagissent pas toujours comme on veut.

Il faut donc y revenir deux ou trois fois. En tout, j'ai compté être intervenu moi-même mille fois sur ce site.

J'ai donc attendu le chiffre époustouflant de 21000 pour compter 20.000 visites. A vrai dire, je me demande s'il n'y a pas un loup quelque part ?

                                                YES

Il existe une statistique permettant de visualiser l'origine (mondiale) des dites visites. Il va falloir que j'écrive davantage en anglais.

Comme mes amis papillons et gazette des arts font des scores beaucoup plus modestes, (respectivement 6800 et 4500) j'imagine que c'est la rubrique "my cars" qui intéresse le plus grand nombre ? S'agissant de "mes amis papillons" où j'écris l'histoire de ma vie de chasseur-éleveur, c'est pas mal quand-même ! Je viens d'être contacté par un avocat-entomologiste-suisse (oui, on peut être les trois à la fois) qui m'a gentiment félicité pour mon article sur Graellsia Isabellae, en m'annonçant un livre prochain sur ses prises dans le Valais ! Il m'a appris à ma grand honte que cette merveille habitait la Suisse, ce dont j'aurais pu me douter si je pense que les plus grandes des élites françaises ont décidé depuis longtemps de se délocaliser là-bas et d'y placer leurs petites économies. Cela me donne des envies, de louer un chalet dans la neige, pour me régaler de chocolat, et cotoyer Johny faire les boutiques de bijoux de Genève avec Laetitia.


Rassurez-vous : j'ai dans le mois qui vient le projet de trier tous mes messages, et de créer quelques rubriques vous permettant de mieux vous retrouver dans le stock des archives. Je dois avouer que cela me permettra aussi de me souvenir des publications déjà faites, pour ne pas risquer de me répéter !


Il y aura : le monde romain ; les voyages ; les saisons ; de la botanique ; les vitraux ; peinture et mieux sculpture ; etc...

Bien à vous sincèrement chers lecteurs, j'ignore s'il y en a de la famille, le plus grand nombre étant pour moi anonymes. Mais vous ne me connaissez pas non plus !

Sincèrement à vous !

on ne peut tout acheter !

C’est difficile d’être collectionneur car…on ne peut tout acheter (choisir c’est renoncer ai-je appris dans la Fonction Publique !). Les tentations ne manquent pas, et je vous livre un site internet que je consulte périodiquement : « liveauctionneers ». C’est aux U.S.A, on s’inscrit (je suis inscrit). Et le jour J, il suffit d’enchérir. Ensuite, j’ignore tout de la façon de procéder : il y a des taxes au départ. Impossible de comprendre combien (encore que c’est toujours autour de 20%) et si elles se cumulent (parce qu’il y a des auctioneners qui utilisent le site comme Bertoia auctions) ! Je n’ai jamais compris quelle petite main emballe (on aimerait avec soin ?). Expédie overseas (il y a des frais d’expédition naturally). Ensuite les douanes françaises vous collent une taxe d’importation de 19,6% ce qui est bien compréhensible s’agissant de jouets français réimportés. Enfin c’est le cirque habituel : un transporteur qui a fait des tas de kilomètres depuis son siège décide de vous livrer pile le jour où vous faites les courses (ils ont cependant votre téléphone portable). Absent vous recevez dans la boite à lettres un papier où on regrette votre fuite intempestive. Et alors il faut aller à la chasse à votre colis, parfois retourné au siège, donc fort loin…

j'adore ces deux couleurs vert-olive !




c'est une vraie ? elle a le taximètre, et un adorable liston noir sous le rouge
L’extraordinaire, est qu’il sort périodiquement des répliques BREPOMN de mes jouets favoris, tout neufs malgré leurs 25 ans. Parfois de vrais jouets Citroën sont confondus par les experts américains (pas si experts que cela) avec leurs répliques, les acquéreurs gagnant ce jour là le loto, pour autant qu’ils fassent eux aussi la différence. C’est le cas du taxi, reconnaissable à la présence du taximètre à droite. Et du dessous pas toujours photographié, avec le moteur d’origine « clokwork ». Les prix sont modestes, les américains n’ayant pas grand chose à faire de voitures Citroën, qu’ils achètent en rêvant de trouver les mêmes en Ford. On part parfois de $380 (c’est quand-même exceptionnel) et ce sont les taxes qui vont coûter davantage que le prix des enchères.


Le pire du pire est qu’il est proposé des modèles jamais vus en France. Des couleurs inhabituelles. Des modèles uniques. Tout vous poussant alors à les reproduire, à condition d’en retrouver de semblables !





Ce qui est bien avec la photo, c’est qu’elle vous permet d’accumuler une collections gratuite.




















 
                                              Comme on ne peut tout acheter, ni tout posséder,

on peut quand-même  regarder !