Ceci est mon blog d'origine, à consulter avec ses pendants : "Mes amis papillons" et la "Gazette des arts"

dimanche 18 septembre 2011

Temps de saison

La pluie est revenue avec une régularité d’horloge : nous sommes à quatre jours du solstice !
Il a fallu mettre un vêtement d’automne, et le poème de Jules Laforgue est de circonstance :


L'hiver qui vient
Blocus sentimental ! Messageries du Levant !...
Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit,
Oh ! le vent !...
La Toussaint, la Noël et la Nouvelle Année,
Oh, dans les bruines, toutes mes cheminées !...
D'usines....


On ne peut plus s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;
Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,
Tant les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés,
Et tant les cors ont fait ton ton, ont fait ton taine !...

Ah, nuées accourues des côtes de la Manche,
Vous nous avez gâté notre dernier dimanche.

Il bruine ;
Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées
Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.


Je réalise que né le 16 aout 1860 à Montevideo  d'une famille qui avait émigré en espérant faire fortune, Jules Laforgue est un peu Tarbais : à l’âge de six ans, il vient en France avec sa mère, dans la ville de Tarbes d’où est originaire son père. Jules et son frère aîné y sont confiés à des cousins. Entre 1869 et 1875, il est pensionnaire au lycée de Tarbes. Voilà pourquoi son buste orne le jardin Massey ! Lui poursuit ses études à Paris au Lycée Condorcet, et puis il se tourne vers la littérature et devient le poète mélancolique que l'on connait….

Je viens de faire le tour du jardin, en contemplant les toiles d’araignée recueillant les gouttes d’eau comme en Provence on ramasse les olives dans des filets.




















Et voici ma "boite de Pandore" : pour suivre, il faut avoir lu la "Gazette des arts" !

Elle a été vidée des maux, et ne contient plus que l'Espérance :

Tout simplement, si l'on sort des métaphores : vous vous souvenez de mes craintes dans "mes amis papillons", suite à la naissance dans l'ordre du frère-mâle ; et juste après de la soeur-femelle ? En réalité je n'ai rien vu voler du tout. Et puis un jour, je trouve une chenille dans le fenouil. Puis une autre. Deux pas davantage. Et bien elles sont dans la "boite", la première chrysalidée, la seconde en train de...

Donc la grande horloge a fonctionné, la morale pas forcément puisque ces deux espérances me paraissent bien être le fruit d'une union que la nature réprouvait jusqu'ici...

Rendez-vous maintenant en avril 2012 !

Non ! je me refuse de parler des élections !

Je ne m'intéresse qu'à l'éclosion !