Ceci est mon blog d'origine, à consulter avec ses pendants : "Mes amis papillons" et la "Gazette des arts"

vendredi 25 février 2011

woody avance

De retour de Dax, woody avance sûrement : il a maintenant son pare-brise ; son essuie-glace ; et ses rideaux latéraux dûment attachés avec deux courroies de cuir noir (en agneau SVP). Le passage du feu rouge arrière est percé à 6,5mm (il fonctionnera en 12v). Ne reste plus qu'à finir le tableau de bord, et à fixer les baguettes... pas le plus facile.


les quatre trous de 1,6mm destinés à fixer la galerie sont percés et taraudés.



vous avez remarqué ? j'ai pensé plus chic d'acheter chez Lid'l des torchons rayés bleu assortis à la couleur de la carrosserie !

samedi 26, la cabine est très avancée, tapis de sol posé, et le siège refait en cuir couleur bois. J'ai remonté les roues et ai pris la pose officielle.






jeudi 24 février 2011

teardrop kitchen

De retour de Dax, Jacques m'a tourné (au tour) des merveilles : un vrai gaz deux feux avec sa bouteille de butane ; un vrai seau de nuit à l'ancienne, (avec un rebord retourné comme les vrais pour être confortable) ; un seau rouillé pour puiser l'eau de lavage...et deux casseroles alu, avec des manches en véritable bakélite.

On va pouvoir partir pour les vacances de Pâques, un petit tour sur la Côte d'Azur nous fera oublier toutes ces brumes humides !



Désormais, après avoir posé l'apprêt, je sèche la seconde couche avec une lampe infra-rouge vendue par Lid'l pour faire éclore les poussins, à moins que ce soit pour estomper les douleurs aux omoplates. En tous cas, ça donne de la peinture "cuite au four" très réaliste !

Le seau de nuit est là pour illustrer cette histoire de Jacques :

                          sur le pot
                          pour complaire à sa mère
                          l'enfant se forçait
                          moralité
                          le petit Poussait...

et au dessert, il a raconté celle-ci :

                           Loth but
                           et devint tendre
                           et dans la grotte
                           il fut son gendre...!

voilà comme quoi, quand on est devant un tour à métaux, on peut dire des bêtises aussi grosses qu'au comptoir du commerce !

mercredi 16 février 2011

le dernier van de Mougins

L'opininiâtreté paie : je suivais depuis longtemps les derniers vans du musée de Mougins, vous vous souvenez, le premier bleu de Vincent ? Il y en avait un second lors de la grande braderie, et bien quatre ans plus tard, j'ai fini par l'avoir !

Il était conservé pendant tout ce temps dans un carton trop petit pour lui, (je préfère ne pas savoir où il était stocké), ne fermant pas, laissant entrer la poussière, et je puis vous dire que quand je l'ai récupéré la semaine passée, il n'était pas très propre, le toit un peu frotté !


Je n'ai pas pris le Firestone, car c'est une des premières fabrications suisses, et les ressorts arrière sont en caoutchouc. La biellette de direction avait disparu, et les points de rouille étaient vraiment de trop, pour un prix too expansive !

Je n'ai donc ramené que le bleu, et la rénovation a maintenant commencé.



Laurent m'ayant passé trois planches d'Iroko blond, la tentation était trop grande ! J'ai commencé par construire une galerie de toit. Ce matin j'ai soudé une visière au-dessus du pare-brise (l'apprêt sèche avant la peinture bleue). Et je me suis lancé dans la découpe des placages.



Il reste un gros boulot de sur-détaillage, mais la base est saine. La peinture ravivée fait son effet. J'espère que l'électricité va fonctionner ? Le van va tirer le TT, le Torpédo trailer d'Aristocraft. Il me reste à trouver la déco, genre Ship chandler, (en blanc sur les plaques de la galerie) ; genre Marine Store, sur les côtés, et la base, vraisemblablement ce sera Hendaye, ou Socoa, la côte basque quoi...

cet après-midi, j'ai pensé à Bossuet, et j'ai recoupé les entourages de garde-boues, c'est mieux maintenant
(reste à fixer naturellement, puis à poser les rideaux latéraux...)
....à moins que ça devienne une camionnette de livraison de poisson, du genre : "chez Louise", c'est bien parti avec la caisse salie sur le toit, les pare-abattages, et je dois bien pouvoir trouver une caisse de poisson (avec des moules à l'échelle ! ) dans mes réserves !

Merci Laurent, et chapeau pour ce que tu fais,
car les baguettes droites ça va,

mais les courbes, il faut s'y reprendre plusieurs fois
et encore je ne travaille que dans deux dimensions !

Suite dans quelques semaines...

j'espère...!


dimanche 13 février 2011

au temps des statues

Aujourd'hui quand un maire veut répondre aux sollicitations de ses électeurs, il leur vend des travaux d'édilité. Notre pays est connu à l'étranger comme celui des bordures de trottoir, et des rond-points suédois : il faut bien sacrifier au siècle de la voiture, des stades, et des salles polyvalentes ! Et puis la télévision nous abreuve d'images de notabilités, et il n'est pas besoin comme il y a cent ans de répandre les effigies de nos célébrités, ou de nos divinités comme c'était le rôle de la sculpture. On ne crée plus de statues, voilà pourquoi je suis si sensible, dans ce qu'on nomme le mobilier urbain, aux oeuvres d'art du XIXè siècle, que l'Etat ou les Collectivités territoriales édifiaient, pour la décoration et l'éducation des peuples de l'époque.

Vous avez compris que je suis obsédé par le rôle de l'eau dans nos civilisations, et quand je vous ai parlé de la desserte en eau de Lugdunum Convenarum, j'ai cru trouver la solution technique. Mais pas l'allégorie qui signalait forcément cette indispensable ressource. Je vous ai parlé de la plaque en marbre et de l'inscription qu'elle portait. Il y avait certainement un monument, une statue ?

Revenant de Luchon, je crois avoir trouvé et vais vous proposer quelques hypothèses :


Ici, on ne badine pas avec les sources thermales, utilisées dès Tibère en -25 (avJC), et on édifie les monuments qu'il faut pour rendre hommage à l'eau. (la devise de Luchon est : Balneum Lixonnense post Neapolitense primum : les bains de Luchon sont les premiers après ceux de Naples)


Les romains honoraient les nymphes, et nous ont laissé ce genre de stèles


Le 6 septembre 1903, Luchon inaugure "la vallée du Lys" du sculpteur luchonais Jean-Marie Mengue (1855-1939)

Edmond Rostand s'y met lui aussi, et salue l'eau avec quelques vers bien sentis !



Et en fouinant, j'ai fini par trouver la sculpture qui aurait pu orner la résurgence de Tibiran : c'est dans le Parc du Casino, le baiser à la source, un marbre de A.de Couteillai, sur lequel les lycéens posent leurs sacs à dos pour le sandwich du midi.


la source est une très jeune fille. Pour boire "à la source", le jeune homme a pris la précaution de s'allonger sur un rocher plat, qui évite tout risque de confusion, et protège sa pudeur....




La statue a un sens naturellement, et n'est pas faite pour être vue par derrière, enfin voilà quand-même ce qui amuse les lycéens (ils ont gentiment ôté leurs sacs pour déjeuner sous le séquoia voisin et me laisser prendre la photo)

vendredi 4 février 2011

des B14 ?

Va-t-il y en avoir ?

Le meilleur moment, disait-on "de mon temps", c'est quand on monte l'escalier. Nous sommes le premier jour, il faut toujours arriver le premier jour car les choses rares disparaissent très vite. Nous sommes en semaine, un mercredi. Que de monde ne travaille pas le mercredi !

On parle autour de moi allemand ; anglais partout ; italien, russe, un peu français. Je demande sur les stands :
-"parlez vous français" ?

on me répond amusé souvent oui, mais parfois pas : les italiens sont nombreux, avec leurs stands rouges remplis de souvenirs de Ferrari. Ils parlent rarement français. On se comprend en anglais. Dommage pour des cousins latins ex-romains !

Je tombe (pas tout à fait par hasard) sur le stand de Toymania, et salue le Président et son épouse. Elle vend ses B14 "trop grosses, qui prennent trop de place". C'est sûr qu'au prix de vente des quatre modèles présentés, on peut s'acheter beaucoup de petites voitures, et même une belle vraie d'occasion. Il y a l'inévitable taxi ; une berline bordeaux, une camionnette bleue, et ....un coupé ! J'ignorais son existence !

et voilà le coupé, est-ce un prototype ?


tout est rouge chez les italiens, depuis la Brescia d'Art-Collection-Auto, jusqu'à l'habituelle Ferrari Toschi

....mais ! ....que vois-je sur ce stand ?







la vraie Kégresse "Scarabée d'Or" de la croisière jaune est sur le stand Citroën, et ils ont sorti des châssis !


décidément, toujours des surprises !

Mécaniciens d'art...


J’ai titré ce message : « mécaniciens d’art », mais on pourrait aussi bien dire : « passion du modèle réduit »…ou mieux encore « sculpteurs d’automobiles ». On pourrait faire ce commentaire : « crazy men », ou encore « fondus de modèles », ou « malades de mécanique… »

Nous sommes à Rétromobile. Mercredi 2 février. Premier jour. La foule s’est amassée dès 10 heures, mais l’entrée n’est qu’à onze heures, pour laisser les derniers exposants se préparer. Les visiteurs qui n’ont pas de billet font la queue jusqu’aux escalators, empêchant ceux qui ont un billet de monter à l’étage. Alors il faut se faufiler entre les jambes, et arriver jusqu’aux vigiles. Escalade entre les rangs serrés. C’est plein à craquer et on ne peut même pas présenter son billet alors qu’on a eu la prévoyance de l’acheter à l’avance. Petit à petit enfin, la queue se dissipe, chacun est identifié avec un lecteur code-barres, et c’est l’accès vers la Mecque des stands.

Il y a au moins deux catégories de visiteurs : ceux qui vont vers les voitures anciennes, plus neuves que neuves comme on dit en Suisse. Et ceux comme moi, les amateurs d’automobilia. L’automobilia c’est ce qui est vendu au début des ventes aux enchères. Artcurial ne fait pas exception avec un catalogue pléthorique, rempli de mascottes de radiateur plus fascinantes les unes que les autres, avec des verres de Lalique éclatants ; et des petites femmes Art-Déco, en argent,  mignonnes comme tout. Où les exposants trouvent-ils tout ça ? ?

Et dans l’automobilia, il y a encore une catégorie spéciale : celle des maquettes. Enfin il y a les maquettes « normales », l’échelle habituelle est devenue le 1/16°, et les chinois qui fabriquent pour la maison allemande CMC font merveille avec leurs nouvelles Bugatti. Ils sortent justement l’Atlantic, en bleu France et en noir. Et il y a les maquettes d’exception. Celles-là sont généralement à l’échelle du 1/8è, deux fois plus grosses que les précédentes, suffisamment petites pour être emportées dans une (grande) boite ; et suffisamment grandes pour que l’on voie tout, tout, tout….Le plaisir est de compter les boulons, et de vérifier si le fil a bien été posé entre les vis, pour les empêcher de se dévisser à cause des vibrations. Alors les maquettistes n’en oublient aucun évidemment, ils sont jugés là-dessus, entre autres !

Moi c’est surtout ça que je cherche maintenant, en tentant de me tenir informé du dernier chef-d’œuvre des  « mécaniciens d’art ». Il n’y en a à vrai dire que quelques uns (on compte sur les doigts de la main gauche). Et comme il leur faut un an en moyenne pour parachever leur modèle, on admire tous les ans le chef-d’œuvre concocté durant l’année précédente.

Et comme un stand coûte très cher (le même prix cette année 2011 pour 8 jours que l’année précédente où le salon durait deux fois plus de temps), les maquettistes (dont le salaire ne rentre souvent qu’une fois par an) exposent leur modèle là où un mécène leur autorise le dépôt, sur une surface au sol de la dimension d’une vitrine ou d’un comptoir, soit pas davantage que 60 centimètres sur 30, tant le prix au mètre carré est élevé.

Il me faut absolument voir un chef d’oeuvre : celui de Laurent, dont je connais déjà le travail sur le site que je vous indique plus bas. Il a commencé par une Land Rover au 1/8°, et c’est époustouflant. Il paraît qu’il expose un OVNI, j’ai hâte de voir comment il s’en est sorti !

C’est quoi le must de l’automobile ? Si vous dites que c’est la Bugatti Atlantic, celle que possède aujourd’hui Ralph Lauren, vous ne risquez pas de vous tromper. Bugatti n’en a construit que trois vraies. C’est une voiture mythique conçue par son fils Jean avant son décès prématuré. Vous savez qu’avant guerre une voiture était composée d’un châssis métallique. D’un bâti bois fait à la main. Et d’une carrosserie faite de plaques fines posées à la main sur l’ossature. L’ossature, le squelette si vous voulez d’une Atlantic est en soi une œuvre d’art, tellement les lignes sont à la fois fluides et complexes, se déroulent dans les trois dimensions, et sont optimisées au strict nécessaire.

Alors Laurent depuis un an dessine à l’ordinateur l’ossature de l’Atlantic. Pour en extraire les gabarits de chaque « vertèbre », de chaque « côte », de chaque élément. Et ensuite, il taille chaque pièce une à une et la met en forme à la lime. Et enfin, tout étant taillé au 1/10è de millimètre, tout s’ajuste à la perfection, et collé, prend vie pour présenter les formes de la voiture finie.

L’OVNI, c’est un squelette d’Atlantic au 1/8° : un squelette en Iroko, bois exotique de couleur jaune, qui selon les pièces montre le fil ou la coupe, et ressemble aux chefs d’œuvre des compagnons du Tour de France quand ils fabriquaient des modèles réduits de charpentes ou d’escaliers. Tout y est : les deux portières avec leurs trois charnières torturées pour s’ajuster aux courbes en 3D de la carrosserie. L’arête centrale au milieu du pare-brise. Le cercle dorsal, qui renforce la coupole cachant la roue de secours.

Et le tout, fragile ossature de bois précieux, est ajusté (quand je dis ajusté il s’agit de quelques dixièmes de millimètres limés patiemment à la main) sur deux longerons de métal. Les longerons d’une Atlantic, pour les spécialistes d’une 57S qui signifie châssis surbaissé, sont une merveille eux aussi car ajourés (pour laisser passer le train arrière) ; ajourés pour les poutres transversales, imitant avec tous leurs boulons le châssis de la vraie, jusqu’aux initiales EB ressortant en bout d’axes et fignolées dans du laiton bruni.

Ouf, que c’est beau…posé sur un socle noir, supporté par des longerons d’acier poli…



 Incredible détails….










C’est sur le stand Vendiesse, pour quelques jours encore !

Vous pouvez même vous l’offrir !

Pour voir tout d’une Land Rover au 1/8° : 


jusqu'à la fin on se dit : "il a photographié la vraie ! ..."
jusqu'à ce que la vidéo se termine avec le vrai Laurent derrière...
qui donne l'échelle de son modèle