Ceci est mon blog d'origine, à consulter avec ses pendants : "Mes amis papillons" et la "Gazette des arts"

mardi 30 août 2011

carbonate gravétien

Vous connaissez l’Orocal des laboratoires Theramex ? Oro fait penser à oral (on va l’ingérer par la bouche). Cal fait penser à calcique. Du carbonate de calcium, tout simplement. Ca sert à quoi ? à compenser la carence calcique, courante chez les séniors (vous pensez si ça me concerne !) et aussi chez les dames venant d’accoucher (c’est l’ostéoporose post-ménoposique). Pour justifier le médicament, les laboratoires ont rajouté plein de trucs, du Sorbitol (E420), de la Povidone (E1201),  du Magnésium stéarate (E572),  de l’Aspartam (E951) dont on dit tant de bien aujourd’hui ; de l’eau purifiée qui ne coûte pas cher,  de l’arôme d’orange pour plaire aux gosses on ne sait jamais : Isomalt (E953), des  Monoglycérides d'acides gras,  Diglycérides d'acides gras,  Ethanol. C’est tout.

Oh ça ne vaut pas cher : Prix de vente TTC 7,62 €. Et la Sécu là-dedans ? elle rembourse 65%. Pas tellement me direz-vous mais c’est quand-même cher pour un médicament que nos amis gravétiens grattaient gratuitement dans les grottes il y a 27000 ans !


« De leur dernière équipée dans la grotte Cosquer, les préhistoriens Jean Clottes et Jean Courtin, accompagnés du plongeur de haut niveau et photographe Luc Vanrell, rapportent d'étonnantes découvertes sur les pratiques des hommes qui la fréquentèrent… »


Je trouve ça sur internet en cherchant de la doc sur les grottes, depuis que j’ai compris que nous étions entourés de gravétiens. La grotte Cosquer découverte par le plongeur du même nom en 1991 est fameuse entre toutes car l’entrée étant sous les eaux de la calanque Morgiou n’est accessible que par les plongeurs. Elle est donc restée intacte ce qui est fort rare, les découvreurs piquant habituellement les crânes d’ours des cavernes pour décorer leur bureau, ou honorer le musée de la grande ville du coin, en effaçant les traces les plus subtiles comme les pharmacies de nos ancêtres par exemple.


Jean Clottes est particulièrement célèbre pour ses pratiques chamaniques, et c’est la référence quand on visite Gargas, alors on connaît et on respecte !

L’article poursuit : « Autorisés à pénétrer une ultime fois dans le fragile sanctuaire paléolithique de la grotte Cosquer, aujourd'hui en partie sous les eaux de la Méditerranée, les trois chercheurs venaient y dresser l'inventaire complet des peintures et gravures. Ils y ont découvert probablement la plus ancienne utilisation connue de « médecines ». Une pratique qui a duré très longtemps, puisqu'elle a commencé il y a 27 000 ans, date de la première fréquentation de la grotte.














 À l'époque, dans les calanques, près de Marseille, entre les pins sylvestres et les bouleaux, chevaux, bisons, aurochs, antilopes saïga, bouquetins et chamois ; pingouins et morses se partagent la froide steppe. Nous sommes en pleine période glaciaire ! À la lueur de leurs torches, des hommes du paléolithique supérieur grattent les parois calcaires de la grotte Cosquer. Ils en prélèvent une pâte blanche crayeuse, du carbonate naturel de calcium, partout où elle se présente, pâte que les préhistoriens et les spéléologues nomment « mond-milch » ou « lait de lune ». Les chercheurs sont convaincus de ces faits, parce que les multiples traces de doigts observées entament la paroi de 2 à 3cm, parfois davantage. D'autre part, ils n'ont retrouvé au sol aucun dépôt de cette poudre, même au cours de leur dernière campagne, où ils ont pourtant inspecté méticuleusement chaque centimètre carré. Une fois sortis de la grotte, que faisaient les hommes préhistoriques de cette poudre de calcium ? L'utilisaient-ils comme peinture corporelle ? Des recoupements ethnologiques montrent que certaines tribus camerounaises utilisent une terre blanche crayeuse similaire pour décorer leur corps à l'occasion de rituels. Ou bien les habitants de Cosquer s'en servaient-ils comme remède médicinal, à l'image des tribus, en Ouganda, qui l'ingèrent ? Les exemples récents d'usages médicinaux abondent, de la Chine du IVè siècle à l'Europe du XVIIIè siècle : pour stopper les hémorragies, la diarrhée, ressouder les fractures, favoriser l'allaitement… Comme cette poudre possède de réelles vertus bénéfiques, les scientifiques penchent pour cette seconde hypothèse. »



Peut-être  y avait-il déjà des pharmaciens,

Et pourquoi pas la Sécu il y a 27000 ans ?

dimanche 28 août 2011

cave of forgotten dreams


Ca commence à être très embêtant, car si l’on veut aujourd’hui avoir de la documentation sur un sujet pourtant très ardéchois, donc français, il faut aller le chercher en anglais !

La grotte des rêves oubliés (les traducteurs disent “perdus” ce qui ne signifie pas tout à fait la même chose) is a 2010 3-D documentary film by Werner Herzog, about the Chauvet Cave in southern France, Ardèche !




















Oui, la grotte Chauvet. Du pur Aurignacien comme nous en sommes entourés ici  ! Les mêmes mains qu’à Gargas ! Moins 32000 ans ! Comme  Lascaux (1940), Cosquer (1991) et Cussac (2000), la grotte Chauvet est l'une des grottes françaises majeures par les qualités esthétiques de ses œuvres. Et leurs restes humains. Toujours associés à des bauges de notre copain, l’ours des cavernes ! Tout ça je vous en ai déjà parlé concernant Gargas !


The film premiered at the 2010 Toronto International Film Festival and consists of footage filmed inside the cave as well as interviews with various scientists and historians. The film also includes footage of the nearby Pont d'Arc natural bridge.














Production Werner Herzog's interest in the Chauvet cave was prompted by Judith Thurman's New Yorker article "First Impressions".Thurman is listed as one of the co-producers of the film.

The cave is carefully preserved and the general public is not allowed to enter. Herzog received special permission from the French minister of culture to film inside the cave. Having received permission, Herzog nonetheless had to film under heavy restrictions. All people authorized to enter must wear special suits and shoes that have had no contact with the exterior. Also, because of near-toxic levels of radon and carbon dioxide, nobody can stay in the cave for more than a few hours per day.


Il faut savoir que le sol est toujours recouvert des ossements trouvés lors de la découverte, parfois cristallisés au cours des années postérieures, avec des crânes d’ours, et de bouquetins. Ce qui explique qu’il ne faut pas marcher n’importe où !

Herzog was allowed to have only three people with him in the cave: the cinematographer Peter Zeitlinger, a sound recorder, and an assistant. Herzog himself worked the lights. The crew was allowed to use only battery-powered equipment they could carry into the cave themselves, and only lights that gave off no excess heat. The 3-D cameras were custom-built for the production, and were often assembled inside the cave itself. Herzog was allowed six shooting days of four hours each.The crew could not touch any part of the cave's wall or floor, and were confined to a 2-foot-wide (0.61 m) walkway.

The production encountered several technical difficulties in working with the 3-D cameras in a documentary setting. At the time of production, 3-D films were typically shot on stages with heavy use of digital manipulation. Often, foreground and background elements would be shot separately and digitally composited into the finished shot. Techniques for 3-D filmmaking in natural environments with a single camera and no compositing were largely undeveloped, and had to be worked out experimentally by the crew in post-production.

After the film's premiere, Herzog was asked why the French Ministry of Culture, who sponsored the film, did not require its premiere to be in France. Herzog replied, "They didn’t know it was finished".


In January 2011, a trailer for Cave was released which advertised a release date of Spring 2011.It premiered in theaters in the United Kingdom on March 25, 2011. Also in March a second trailer was released for US distribution, which announced a US release date of April 29, 2011.

The film opened on April 29, 2011, shown in the US in five theaters in New York, Chicago, and Los Angeles. The ticket sales averaged $25,500 per theater for the opening weekend, which was Herzog's best-ever per theater opening, and the highest per theater average of any film in the US for the weekend.


As of June 12, 2011, the film had grossed $3.7 million, making it the highest-grossing independently released documentary of 2011, earning over 5 times more than the second-place film, The Last Lions.

Il sort en salles (parisiennes uniquement !) le 31 août 2011, sous le titre : « Bestiaire profond ». Encore une traduction loupée ! Il ne manquait plus que « grotte profonde » pour faire penser à « gorge profonde », et tout y était ! Sans doute sommes nous obnubilés par la suite 2806, où l’on n’a pas retrouvé que des empreintes de mains !

En attendant, il faut chercher longtemps pour trouver des photos potables, je me suis livré pour vous à cet exercice passionnant, troublant et fascinant, alerté par le Figaro magazine du 27 août 2011. Le site virtuel de la DRAC sur la grotte Chauvet n’est pas mal du tout.



En attendant, je crois que je vais retourner


                                                                   
chercher mon nounours à Gargas !

Post-scritum : je n'ai cessé de penser au technicien de Privat en écrivant ce message : c'était le 8 janvier 2011, allez le relire dans les archives qui précèdent ! Ca s'appelle "Baby" une histoire d'auto-stoppeuse inventée de toutes pièces naturellement !

vendredi 19 août 2011

Dessous intimes

Bis repetita :

j'ai trouvé une petite soeur à ma vieille auto achetée à Lyon en 2001, "Au jouet d'autrefois" rue Corneille, pour fêter ses dix ans ! Je vous en ai déjà glissé un mot : c'est une suissesse, exportée en Amérique autrefois, et rapatriée (par mes soins) en France.
Pour vérifier que ce n'était pas par hasard que j'avais radio-commandé la "normande", je l'ai mise à l'envers, (la petite soeur) et lui ai greffé une radio-commande. Même l'été, Conrad et Pyrénées Modèles restent ouverts, et le facteur m'a livré sans que j'aie à me déplacer.


A gauche vous voyez l'américaine (remise à l'endroit). Elle n'a pas encore retrouvé sa calandre, et on ignore qu'elle est radiocommandée (tout se passe dessous) ; l'intérieur n'est pas encore gainé, mais cela va venir. Je ne la manie qu'avec des gants blancs, quand elle est sur la table (d'opération). Elle a survécu !

A droite la grande soeur n'a pas bougé, sauf que je lui ai donné un coup de propre dessous, pour rattacher la pile.

Voici donc le dessous (de la française) : c'est une "made in France", N° 517
Il n'y a rien de spécial à voir, les phares fonctionnent, mais pas le moteur
et voici donc l'américaine : rien à voir !

telle la navette spatiale, le dessous est bourré de trucs : de gauche à droite :
le servo de direction entre les longerons ; le récepteur (en haut) ; la pile de 4,5v cache le variateur
les deux accus de 6v sont montés en série pour faire 12v comme dans une vraie
le moteur a été reculé pour faire de la place,  le cardan raccourci
et l'antenne fait un petit tour sur ses cales d'acajou

déjà elle fonctionne !

                                                        En ce moment elle est à l'endroit

et je m'attaque semaine 34  à l'intérieur : tissu cocooning, et plafonnier éclairant !

Rassurez vous : je vais à la plage trois fois par jour...

...pour ôter la sueur !


pour avoir une idée sur youtube, cliquer sur :

mardi 9 août 2011

Champollion demandé à Gargas


La grotte de Gargas, dans les Hautes-Pyrénées, est située sur la commune d'Aventignan dans le massif calcaire (et karstique) du bois de Monteil. Elle est située à 550 mètres d'altitude.

On ne trouve les premières traces écrites mentionnant la grotte de Gargas que dans un document de 1575 (Francois de Belleforest). Avant le Moyen-Age il semble en effet que la cavité n'était pas accessible, ce qui naturellement l’a protégée des prédations des visiteurs. En 1758 une description est faite par Marc-François de Lassus. A partir du 19ème siècle les concrétions stalagmitiques attirent de plus en plus de visiteurs et de curieux, y compris les curistes en villégiature dans la région. On casse les stalagtites, et on grave des graffitis  «Marcel aime  Mimi été 1875 ».













 Des études et fouilles archéologiques sont réalisées à partir de 1870 par le préhistorien Félix Garrigou. A cette époque l'art préhistorique pariétal n'est pas un sujet d'études et la science s'intéresse plus au sol des grottes qu'à ses parois ! Les archéologues fouillent donc le plancher à la recherche d'outils préhistoriques et d'ossements. Le must : il existe dans un coin un puits qui recueillait les ossements rejetés par les tourbillons de la rivière souterraine, et on y a trouvé plusieurs ours des cavernes. Aujourd’hui, il faut se déplacer un peu : au Musée de Luchon par exemple.















En 1872,1880 et 1890 Félix Regnault entreprend plusieurs campagnes de fouilles dans la grotte : il met à jour de l'industrie lithique, des ossements d'animaux mais également des restes de foyers, preuves dune présence humaine au Paléolithique.

C'est en 1906 que Félix Regnault découvre que les parois de la grotte, qu'il fouille depuis presque 30 ans (!), sont ornées de mains, et ce depuis 27000 ans ! Cela se comprend : l’éclairage d’origine utilise des bougies, et on n’y voit pas grand chose, sauf des ombres mouvantes qui font bouger les gravures ! Les mains de nos ancêtres, du Gravétien à l’Aurignacien ! Il contacte alors les deux sommités de la Préhistoire à cette époque : Emile Cartailhac et l'abbé Henri Breuil. Lors de la première étude la cavité ils dénombrent 80 peintures de mains en remarquant également que plusieurs doigts sont manquants. En poursuivant les recherches ils répertorient un total de 150 mains, ce qui confère à la grotte de Gargas un statut exceptionnel en Europe.




















Elle sera classée Monument Historique le 9 avril 1910.


Quand on chasse à l’affût, il ne faut pas faire de bruit. Alors on s’adresse des signes, des signes de la main, pour former un langage simplifié, semblable à celui que s’adressent les marins avec leurs signes : «eh Marcel :  tu le vois :  un mammouth laineux à 9 heures quinze ? surtout ne fais pas de bruit ! » . Un peu aussi comme le langage des sourd-muets avec les mains. Sous la mer, les scaphandriers font de même pour se communiquer les consignes de sécurité. Puisque, bouche obturée par le conduit de respiration, ils ne peuvent parler (sans avaler de l’eau).

Il faudrait que les paléontologues se remuent un peu, et excitent leur imagination pour admettre que les mains de Gargas forment un langage muet, un langage chamanique comme on dit aujourd’hui, qui concerne les animaux chassés, et leur âme qu’il faut impérativement contacter pour excuser les actes de chasse.

Heureusement les visiteurs de Gargas regardent la télé
Un peu d’imagination Messieurs !

Faites venir Champollion !

Il faut éviter de rejeter du CO2 dans les grottes pour limiter la prolifération d'algues vertes. Et il faut également proscrire le flash. Donc pas de photos. Celles qui figurent ici ont donc été prises par des personnages ne rejetant ni gaz carbonique ni n'utilisant le flash, ce qui est l'apanage des scientifiques dûment "autorisés". Les photos ont été copiées sur internet, sauf l'ours capturé dans le musée de Luchon (où la respiration est autorisée du coup il n'y a pas grand monde...)

lundi 8 août 2011

promenade botanique

ça se passe à Melles, altitude 750m, l'autre jardin botanique des Pyrénées avec celui du Tourmalet.


attention, nous sommes dans la montagne sauvage : "ils" nous observent, heureusement qu'on leur a préparé des bonbons au miel !

La vanesse de garde nous accueille





voilà pourquoi ils snobent nos bonbons : "ils" cultivent leur propre raisin !



ça se sont des joubarbes, les mêmes qu'à la maison mais en plus petit






















voilà la fameuse euphorbe dont la racine fait fuir les taupes

et dans les endroits frais, la belle Osmonde
(rien à voir avec Ségolène, même si elles sont toutes deux...royales)




pour élever le niveau de conscience de l'ours,

on lui affiche des poèmes dans les saules...

dimanche 7 août 2011

jardin mouillé

Quel été pluvieux, mais quelle aubaine pour le jardin !













les araignées travaillent la nuit, et le jasmin revit


les rosiers s'en donnent à coeur joie !






promis, juré : l'été indien (en septembre) sera ma-gni-fi-que !