Six years later : the last torpédo ?
L’année 2011 aura été prolifique puisque je compte sept projets réalisés. Impossible de tout garder ! Il faut vendre ! Je me suis activé, et du coup, quelques modèles annoncés dans cette rubrique « for sale » constituent depuis quelques jours le Noël d’autres amateurs passionnés. Les vrais collectionneurs savent que Noël doit se préparer très à l’avance si l’on veut trouver dans ses bottes les objets convoités ! Et moi alors ? Eh bien, j’ai trouvé mon cadeau de Noël, le huitième projet 2011, le dernier torpédo. The last but not the least ?
Il sera en réalité fignolé au premier trimestre (ou semestre ?) 2012, et constituera peut-être le seul de cette nouvelle année, tant j’ai du mal à dénicher ce genre de jouets ! J’ai retrouvé mystérieusement ce kit, ébauché il y a six ans, date de construction de mon premier Torpédo : quand on crée un prototype, il faut découper les gabarits. Mettre au point les assemblages. Beaucoup de pièces sont nouvelles, le pare-brise notamment, le mécanisme de la capote ; les sièges eux aussi ajustés sur mesure. Et pour finir la peinture. Gouverner, c’est prévoir, et quand on en fait un, qu’on n’a pas eu le temps (et surtout le courage) de faire des plans et qu’on aura peut-être perdu plus tard gabarits et tours de main, il peut être rentable d’anticiper les futurs modèles, même s’ils restent sommaires. Au moins les morceaux découpés sont-ils en place et ne peuvent plus se perdre. En pratique, il fut décidé d’en préparer quatre. Le n° 1/4 était livré en juillet 2005. C’était une référence puisque le second jamais réalisé après le prototype des Usines Citroën annoncé par lettre du 25 février 1927.
Le n°2/4, a été construit dans la foulée pour un amateur, mais simplifié, comme le Jouet Citroën, sans garnitures intérieures.
Vous avez vu cet été côte à côte les n°1/4 et 3/4 |
Restait donc le n°4/4, qui sera à jamais le dernier, (sauf si un investisseur richissime décidait de relancer une fabrication mais comme il partirait de zéro, il devrait investir le prix d’une vraie voiture). Il reprend le châssis Brepsomn des limousines, le train avant ; l’essieu arrière, le moteur, tout dessous est identique. Dessus : même radiateur et capot moteur. Là où cela change, c’est la tôle de laiton qui entoure la voiture. Elle est soudée à l’avant sur le U entre le tableau de bord et la jonction du capot moteur. Cette soudure doit être rendue invisible, et on devine le travail de rebouchage au mastic, et de ponçage, indispensables pour avoir un reflet parfait après peinture. J’ai déjà donné ! Je sais donc faire. Après, l’astuce consiste à souder en haut de paroi un tube de laiton préalablement fendu à la fraise, pour constituer une « lisse » dont le toucher est doux au doigt. Elle fait le tour, en rehaussant le haut de la cloison supportant le siège avant. Par contre, trop difficile de faire les portes : leur fermeture étant invisible, autant ne pas les découper.
A l’intérieur, le tableau de bord est soudé, pour emprisonner le tube de direction, puis supporter voyants et cadrans. C’est tout pour le travail de base et l’infrastructure constituée de tôle emboutie et de laiton plié. Comme d’habitude, un gros travail (celui de l’apprenti, mais il n’y a pas de sot métier) consiste à nettoyer les soudures, et à rendre impeccables tous les assemblages, avant l’apprêt final qui marque la fin des attaques de rouille sur la tôle, très sensible à l’humidité. Quand on a apprêté, on peut souffler un peu et préparer sièges et déco finale. Enfin il faut peindre, tâche toujours délicate. Mon garage Citroën m’a promis de me dépanner pour faire un travail professionnel : je viens de leur acheter ma nouvelle (vraie) voiture, ils ne pouvaient faire moins !
Une étape décisive consiste à nickeler quelques pièces stratégiques : le radiateur embouti dans une feuille de laiton. Le moyeu du volant ; et une partie de l’entourage du pare-brise. Je viens de trouver un artisan à Lourdes spécialisé dans le chromage, qui m’a donné son accord pour s’occuper de moi : ouf !
Ceci étant, quel modèle reproduire ?
En 1928, il a existé en Angleterre des Tonneau Cover Roadster. Le roadster est un véhicule à deux places, sans protection particulière contre la pluie : on conduit « décapoté », pour sentir le vent dans les cheveux. On peut même abaisser le pare-brise et porter des lunettes comme les conducteurs de locomotives à vapeur ! On parle aussi de Tourer, mot dont l’origine est « Gran Tourismo » italien : des voitures faites pour de longues distances à grande vitesse. Un bon exemple : les Bentley, vert anglais of course, sièges Chesterfield en cuir noir, deux places molletonnées à l’avant. Ce sont des roadster. L’arrière recouvert d’un « tendelet de tonneau », (c’est le terme français officiel) prolonge la ligne. Et permet de supprimer le siège (invisible) puisque protégé des intempéries. Un siège de moins à faire ! Encore à l’arrière, la capote est repliée et protégée par sa housse, pile dans le prolongement du tendelet.
L’avantage est de disposer ainsi d’un vaste volume, parfait pour loger deux accus de 12v qui donneront à la maquette une autonomie double des réalisations précédentes. Car bien évidemment, ce sera la 3è réalisation radiocommandée, et le dessous du châssis ainsi que le capot moteur resteront ainsi libres, à l’exception toutefois du servo de direction mais il ne se voit pratiquement pas.
T.4/4 sera donc un roadster Citroën B14 conduite à droite, reconditionné for a english gentleman farmer Je restitue l’entente cordiale, mise à mal par Nicolas Sarkozy et David Cameron. J’en suis bien heureux car nos amis d’outre Manche restent des amateurs de voitures incontournables. On ne peut se fâcher totalement avec eux. Moi, je les aime bien !
For all my model car friends,
That are interested in new productions of 1:7° large scale Citroën B14 Toys
I wish You a merry Christmas,
and a happy new year 2012