Pour être francs, nous nous sommes arrêtés à Huesca pour passer la nuit car d’une seule traite, le trajet était trop fastidieux. Traversée des Pyrénées par un temps ensoleillé. Feuilles d’automne dorées, pourpres et brunes. Sierras ocre jaune. Falaises de western. Autoroute gratuite. Obras partout, on comprend que l’Espagne soit endettée, son réseau routier (et ferré) est tout neuf.
« Voyage-privé » nous ayant orienté vers un séjour de trois nuits, il valait mieux arriver à l’heure et en partant d’Huesca à huit heures quinze, nous avons fini d’emménager à treize heures pile. Déjeuner au restaurant de l’hôtel d’un toast frotté de tomate et recouvert de jamon serrano grillé. On est dans l’ambiance ! Que faire après, jour de fermeture des musées ? J’ai eu une pensée pour Pierre qui nous avait fait faire le tour de Rome en voiture, « comme cela je me repère » disait-il. Cela faisait les délices de Manette ravie de faire les magasins sans marcher. En leur mémoire, j’ai voulu rendre la pareille à Anne, et nous sommes partis en ville avec la voiture, Paulette guidée seulement par la destination : « Prado », nous obligeant ainsi à traverser la ville puisque l’hôtel Ribera del Manzanares est situé pile à l’ouest sur la rivière, calle de
Bien évidemment nous sommes arrivés sans le faire exprès Paseo de la Castellana , parking Serrano pour garer la voiture, ça y est nous sommes libres.
Ca tombe bien puisque c’est le quartier chic, et que j’ai trouvé toujours par hasard le magasin Imaginarium. Quant aux Madrilènes de Dior, elles vous regardent de haut comme à Paris, et sont prêtes à vous botter le derrière en cas de résistance !
Le pire a été de rentrer en voiture, car notre quartier n’existant pas il y a cinq ans, l’âge de Paulette, elle ne pouvait nous mener à un endroit pour elle inconnu. Après nous être engouffrés dans des tunnels sans fin (Paulette privée de satellite y est forcément muette) nous nous sommes retrouvés à dix kilomètres vers Valence, et avons eu un mal terrible pour retrouver la bonne direction.
notre bus bleu le 36, et la station de métro des Piramides |
Du coup j’ai reproduit parfaitement le comportement de Pierre, et ai circulé dans Madrid en tous sens, au milieu des Madrilènes énervés à dix huit heures quand ils rentrent chez eux pour ir de tapeo.
… ce n’est pas triste !
Vous aviez compris que Paulette, c’est le GPS. Elle a une voix de femme, et naturellement pour l’occasion elle parle Espagnol.