Tractomania est de retour, et le pèlerinage des fans fous de mécanique de toute l’Europe recommence. Avec les six mille habitants de Caussade, les commerçants vivent intensément pendant cette semaine de mi-octobre : le temps d’accueillir les convois spéciaux suivis de leurs remorques pleines. De ranger les stands pleins de vieilles ferrailles de tracteurs antiques. De faire manger tout ce monde. De les héberger. Et d’accueillir les badauds. Des badauds sympathiques, avec le béret, les saucisses, les yeux pleins d’émerveillement quand ils voient l’huile couler et la vapeur chuinter des pistons. Les moteurs Davant que j’ai bien connus puisqu’ils actionnaient les pompes de Camargue sont de plus en plus nombreux, de plus en plus énormes.
Les vieux métiers resurgissent, les fabricants de chapeaux de paille (de Caussade). Les fabricants de balais de sorgho. Tous ceux qui valorisent le pas grand chose que produisent les campagnes, pour en faire des objets d’utilisation courante. Mais c’est le règne incontesté des mécaniciens agricoles et automobiles. D’une année à l’autre, on voit les restaurations avancer, à grands coups d’entraide et de bénévolat.
vous avez bien vu : c'est un moteur à vapeur de Stanley ! |
Le bus de Laguépie, nommé « la guêpe » pour Laguépie, vient de voir son châssis Citroën C6 restauré. L’année prochaine, on verra la carrosserie ; peut-être les neuf places remises à neuf, et l’année suivante, un feuilleton télévisé nous restituera la vie en 1955 dans l’Est du Tarn-et-Garonne.
Ségala est définitivement disqualifié avec sa Rollex. Il paraît qu’il s’en mord les doigts d’avoir prononcé cette ânerie. Ici, on a réussi à la cinquantaine quand on a obtenu son brevet de réparation automobile ! Et qu’on a restauré un tracteur !